C'est la fin de l'été ;
au vent les feuilles de papier ont séché,
au fer il faut les repasser,
d'une brume d'amidon
ou de vernis acrylique les consolider...
et le tour est joué pour un support au pastel tendre,
velouté, soyeux, délicat...
Sur le chant du pastel, le geste doit être doux, réfléchi ;
du bout des doigts lisser à peine ;
Ce papier est vivant :
chaque fibre s'imprègne de pigment... (attention aux poussières domestiques !)
Les superpositions doivent être légères et prévues...
Le fixatif inutile.
C'est toujours la fin de l'été,
pour Cyrianne, c'est l'heure du bilan...
Par centaines les peintures, illustrations, essais
explosent les cartons à dessin, étouffent les murs et les recoins...
Au fil des nouveaux départs et déménagements, la charge est lourde...
Pourtant, chaque œuvre oubliée puis remise au jour
est un élan de vie avec un passé, un présent, un futur...
Cyrianne vibre avec les émotions,
les formes, la couleur, les techniques,
les graphismes, la communication...
C'est son âme qui parle...
et c'est son cœur qui offre.
C'est le fin de l'été,
Cyrianne délivre ses œuvres,
La voilà qui les donne à tout va,
à l'autre, indifférent ;
à l'autre, consommateur d'images...
Que sait l'autre de cette création ?
Prendra -t-il soin de ce bout d'existence ?
Du regard seul va-t-il la nourrir ?
L'oublier au fond d'un tiroir ?
L'œuvre est un éclair, une onde,
une idée qui vient titiller notre enfant intérieur.
Le geste ainsi, n'est pas un don, il est Trans-mission.